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== Le cycle du jour et de la nuit ==
Au premier jour de l'ère des hommes, alors qu'ils s'éveillaient à la vie,<br>
apparu dans le ciel le disque solaire qui réchauffe les coeurs et les terres.<br>
Les bienfaits pleuvaient de chacuns de ses rayons pour entrer directement dans le coeur des hommes,<br>
la vie était douce sur les plaines comme dans les foyers.<br>
"Que s'élèvent des autels pour le roi des rois,<br>
que les offrandes s'amoncellent pour le bienfaiteur".<br>
C'étaient à peu près leurs mots.<br>
Un seul dieu peut suffire à l'homme et le merveilleux innommé fut oublié,<br>
oubliées les délicates fleurs ouvragées, les cours d'eau purs et les montagnes ciselées pour eux.<br>
La vengeance attendit et mûrit au cours des siècles,<br>
elle mûrit jusqu'au jour où,<br>
merveille des merveilles,<br>
la douce Leïra naquit.<br>
Sa vengeance, le sans-nom la tint, dès qu'il vit le regard de Laethanter se poser sur la lune pâle.<br>
Le soleil l'aima de suite et, elle, digne fille de l'amour, l'adora de même.<br>
Hélas, trois fois hélas,<br>
Dès que le soleil veut s'approcher, la belle s'endort,<br>
précipitée dans les bras du sommeil par celui qui fut autrefois offensé.<br>
Quand Leïra, la pauvre Leïra se réveille,<br>
même les chauds rayons de son amant ont depuis longtemps déserté sa peau...<br>
''Les lamentations, auteur inconnu.''


== Les Enfers ==
Après avoir accompli les rites en usage dans les différents royaumes sistearthiens, l’âme du défunt pourra descendre sous terre afin de goûter à un repos parfois bien mérité.<br>
On ne peut pas vraiment parler de « fantômes » en ce qui concerne les âmes défuntes mais bien d’ « apparitions » bien plus fugaces.<br> 
L’âme descend donc au premier palier des Enfers à la minute où le corps meurt. Espérha, après avoir coupé le fil de vie du mortel, attend l’âme évanescente à l’entrée même des sombres sous-terrains afin de procéder à la pesée des bons et des mauvais côtés. 
L’âme est dirigée ensuite vers deux temples dont Nextépé garde les entrées.<br>
L’un est blanc comme la barbe d’Oneru. Les justes y entrent pour accomplir quelques dernières prières aux dieux immortels puis sont autorisés à entrer dans le « Haut-lieu », le lieu des Enfers qui est le plus proche de la surface.<br>
L’autre est entièrement recouvert d’argent et offre le pardon aux âmes grises qui désirent être pardonnées. Pour mériter l’absolution des dieux, elles doivent passer par tous les paliers qui composent les Enfers de Nextépé, du plus bas au plus haut, en brillant par leur foi, leur humilité et leur respect des traditions dans différentes épreuves.<br>
Les mauvaises âmes qui ne désirent pas se repentir tombent directement dans l’abîme des « Bas-fonds » tout au fond des Enfers. Là, point de repos, point d’asile paisible,… Les âmes sont pourchassées sans relâche par une bête infâme qu’il ne faut point nommer.<br>
''Bible du Nécronomithon, auteur inconnu.''


== L'apparition des Licornes ==
« Les hommes devaient respecter les animaux, c’était dans le pacte ! Mais ils sont tellement arrogants et butés qu’ils les considèrent à peine comme des créatures vivantes. De la nourriture et des fourrures ! Voilà tout ce qu’ils sont pour eux ! »

Nali savait que son frère avait raison. Mais punir les hommes ne servirait à rien. Il fallait remonter à la source du problème. Pour changer durablement les mentalités il fallait changer la relation entre les deux espèces. Les hommes devaient apprendre à connaître les animaux. 

L’idée ayant germé encore fallait-il pouvoir l’appliquer. Yunthar demanda à sa sœur de créer un animal si beau et si pur qu’aucun homme n’aurait l’idée de le tuer. Elle créa ce que nous appelons maintenant les licornes.

Bien que Nali lui assura qu’aucun être humain ne ferait du mal à une créature si magnifique, Yunthar insista pour que celles-ci soient assez robustes pour ne pas redouter les attaques des humains et assez rapides pour fuir devant le danger.

Une nuit ils remarquèrent un campement prés d’une forêt, ils déposèrent la licorne à proximité. Les gardes entendirent un hennissement, effrayés par ce bruit inconnu, ils réveillèrent le jeune chef de la troupe Cadmos. Ils décidèrent d’aller voir d’où venait ce son étrange. Dès qu’ils aperçurent la licorne, ils s’arrêtèrent. Aucun d’eux n’avait jamais contemplé une telle créature. 

Le jeune chef semblait envouté par la créature, il s’approcha pour mieux la voir, mais dès qu’il bougea, elle s’enfuit.
Durant des semaines, tous les soirs il partit à la recherche de la licorne. Il arrivait toujours à la trouver. Il lui sembla même que celle-ci l’attendait. Ils s’observaient en silence, des qu’il tentait d’approcher, la licorne s’enfuyait. Cependant chaque jour elle le laissait approcher un peu plus près.

Yunthar, ému par les efforts du jeune homme décida de l’aider, il déposa du pain prés de l’endroit ou le jeune homme rencontrait la licorne. Voyant le pain, Cadmos le prit et commença à le manger tout en observant la licorne. Elle regarda le pain avec insistance. Il sourit, s’approcha doucement et lança un morceau de pain entre lui et la licorne. Elle s’approcha et le mangea. Il fit un pas, elle arrêta de manger. Elle le regarda dans les yeux mais ne s’enfuit pas. Elle le laissa la caresser. Petit à petit une relation de confiance s’instaura entre les deux êtres. Bientôt ils devinrent inséparables.

L’expérience fut jugée concluante et de nombreuses licornes peuplèrent rapidement les forêts de Sistearth.

Les hommes se rendirent vite compte que tous les animaux n’étaient pas aussi doux et dociles que les licornes mais le regard qu’ils portaient sur le monde animal changea. Cadmos est considéré par tous comme le premier dresseur, le premier avoir rechercher une relation de confiance mutuelle avec un animal.