Utilisateur:Evea

De PlaneteSistearth

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours vécu dans la forêt. J'ai toujours vécu parmi les êtres de la forêt, les recueillant quand ils étaient blessés ou malade, jouant avec.

Mes parents? Je n'ai qu'un vague souvenir de ma mère. Elle était très belle. Elle attirait le regard et tout homme qui la croisait en tombait amoureux. Elle passait de longues heures à coiffer des longs cheveux blonds devant la rivière. Le sage de la forêt m'a dit, une fois, que ma mère n'était pas humaine...C'était une vélane... De mon père, je n'en ai aucun souvenir, et personne ne m'en a jamais parlé.

J'occupais mon temps en me promenant dans la forêt, écoutant le moindre bruit, le chant des oiseaux, les écureuils s'affairant à récolter de la nourriture pour l'hiver, le cliquetis de la rivière qui traversait ma forêt. J'aimais beaucoup observer sans être observé. A la nuit tombée, je montais sur la plus haute branche du plus vieux chaine, et j'observais cette forêt au clair de lune. Parfois je voyais passé des hommes....mais je ne m'en étais jamais approché...jusqu'à quelques temps.

Un matin, où le soleil venait à peine de se lever, que les animaux émergeaient tranquillement de leur doux sommeil, un bruit assourdissant retentit dans toute la forêt. On entendit des cris, des sabots martelant le sol et des cris que je n'avais entendu qu'une seule fois auparavant: des cris de terreur. Le vieux sage vient me voir et m'emmena en sécurité. Je lui demanda ce qu'il se passait. Mais trop préoccupé par ce qu'il se passait non loin de là, il ne me répondit pas. Il me dit simplement qu'il fallait que je sois silencieuse pour ne pas qu'on nous repère, qu'ils étaient revenus, et qu'ils étaient dangereux de nous faire repérer. Il s'en suivit de longues minutes interminables où la sensation d'un chaos à l'extérieur s'abattait sur notre forêt. Je restais donc sans bouger en écoutant tous ces cris à l'abri en attendant le retour du calme. Une fois revenu, le vieux sage alla voir si "ils" étaient partis. Quoi pouvaient bien être ces "monstres" ?

Le soir, au coin du feu, je ne pouvais m'empêcher de poser une tonne de question. Les réponses que me donna le vieux sage changea à tout jamais ma vie. Il ne put garder plus longtemps le secret. Il décida donc de tout me raconter. Ces "monstres" qui étaient venus dans la journée étaient des hommes. Le vieux sage qui connaissait les différents royaumes aux alentours me révéla leur nom. Il s'agissait des Reikons, des barbares aimant combattre, la chasse et détestant par dessus tout les Seizons. Mais je ne comprenais pas pourquoi ils étaient venus ici. J'avais l'impression qu'ils étaient venus chercher quelque chose. Le sage me demanda si je me souvenais de ma mère, de la façon dont elle était morte? Mais je ne me souvenais plus de ce passage. Ma mère avait été tué par les Reikons.... Mais pourquoi s'en étaient ils pris à elle? Là le vieux sage sorti un étrange couteau. Il y avait un petit sigle dessus. Ce couteau appartient au Seizons, me dit il. Il t'appartient, ajouta t il. Comment était ce possible? Moi qui avait toujours vécu dans la forêt. Ne t'es tu jamais demandé qui était ton père Evea?

il est vrai que cette question ne m'avait jamais effleuré l'esprit. "C'était un habitant Seizon. Et pour faire souffrir ce pauvre malheureux, les Reikons avaient tués ta mère... Sans penser que tu existais. Maintenant ils sont à ta recherche, et si l'occasion leur est permis de mettre en colère les Seizons ils n'hésiteront pas. Tu n'es pas en sécurité avec nous. Et tu mets en danger la forêt. Il faut que tu suives les traces de ton père et que tu rejoignes ton peuple". Pourtant je n'avais pas l'impression d'appartenir à un peuple dont j'avais appris l'existence que quelques minutes auparavant. "N'oublies pas d'où tu viens, ce souvenir te sera précieux dans ton voyage. Tu dois partir cette nuit. La lune guidera ton chemin".